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28/09/2015

Chasseur coupable?

C'est l'ouverture de la chasse. Toute une population est en émoi : enfin arpenter prés et sentiers, le chien qui suit et flaire, fusil en bandoulière ou secousses du tir, rires avec les amis. Ambiance, sorte de tradition que fêtent divers gestes publics. Je me plais à évoquer celui-ci : le clergé de France qui bénit des manifestations (chasse à courre par exemple) enseignant ainsi l'adéquation de ce loisir d'avec l'esprit de l'église). Pas de doute, si vous et moi étions nés dans cette ambiance, nous chasserions avec entrain.

Pourtant dire qu'il y a là un plaisir simple serait bêtement simpliste ou lamentablement électoraliste. De là où je suis, de là où sont de plus en plus de personnes, la chasse de plaisir - non celle pour se nourrir encore présente en divers coins de la planète - cette chasse donc, se dévoile immorale.

D'abord ses effets sur la diversité des espèces vivantes, sur l'érosion de la biodiversité comme l'on dit. C'est vrai! L'hémorragie du vivant est imputable, pour beaucoup, non à l'ardeur des nemrods, mais à la régression, aux pollutions des espaces naturels. Il n'empêche! La chasse donne des coups de grâce aux espèces en difficulté. Pour protéger, en principe, l'attention, la précaution des chasseurs devraient suffire. Ils devraient être l'avant-garde de la protection, chacun et tous avec leurs organisations. Ce qui est répréhensible est que ce soit l'inverse qui prédomine, que la moindre préservation soit ressentie comme une agression personnelle, c'est que, du coup, des textes officiels que le chasseur ne veut appliquer au demeurant, soient nécessaires afin que le souci d'avenir soit pris en compte.

Presque toute la planète est sous la coupe d'une économie "d'ultra libéralisme" qui ne connait que le profit immédiat et nous conditionne à consommer sans limites jusqu'à épuisement de la nature. La chasse contemporaine qui traque jusqu'au dernier oiseau migrateur est en phase avec ce système.

 

Mais voici la faute suprême: le non respect de la vie.

On peut tourner la chose dans tous les sens, recourir aux habillages les plus divers et les plus subtils - ainsi ai-je lu que la chasse était méditation sur le lien entre la  mort et la vie ou encore que la chasse était le dernier refuge avec le sauvage - il reste que, concrètement et fondamentalement, chasser est tuer, chasser est supprimer des existences, chasser est enfin faire souffrir par plaisir. Chasser est mépriser la vie.

C'est par rapport à tout cela que la chasse est coupable. Respecter la vie - humaine/non humaine : même combat - est une condition nécessaire pour évoluer vers un monde qui soit moins cruel.

Que faire? Au moins ceci. Si l'on est proche des opinions qui précèdent, les exprimer autour de soi, chaque fois que cela est zennement possible, ne pas les dire étant encourager les pratiques en cours.

10/09/2015

La crise agricole : silence et déni

SILENCE.

L'actualité nous ramène à l'agriculture intensive. Des agriculteurs ont défilé en tracteurs à Paris et Bruxelles. Ils accusent des systèmes économiques nationaux, européens, mondiaux (Que Poutine tousse et le prix de la viande française s'écroule), des systèmes qui réduisent leurs revenus, qui handicapent leur avenir. On les comprend.

0ui  mais dès qu'un débat de cette ampleur s'engage, tous les enjeux importants doivent être mis sur la table et non jetés aux oubliettes.Santé et environnement en sont. Se rappeler ici, par exemple, que 90% de nos rivières sont polluées par des pesticides et que 90% de ces pesticides proviennent de l'agriculture. Trois milliards d'aides de la nation pour mieux adapter les structures à de nouveaux contextes, d'accord! Trois milliards pour maintenir l'intensivité polluante d'élevages et de cultures, halte-là!

Des gens se sont auto proclamés et fait élire comme défenseurs de l'environnement, l'écologie: merci! Il s'en déduit qu'ils n'ont droit à l'existence, eux et les partis auxquels ils appartiennent que s'ils défendent prioritairement l'environnement et l'écologie. "Europe-Ecologie les Verts" monopolise, pour l'heure, la représentation électorale tout en n'assumant pas du tout cette obligation absolue et les clones qu'il engendre actuellement, à cet égard, ne soulèvent a priori aucun enthousiasme. Tendez l'oreille. Des grincements bruyants de crocs de loups qui chassent la bonne place politique; sur l'actuelle crise agricole, le silence des déserts.

 

DENI

L'émission " C dans l'air" du 3 Septembre sur la crise agricole. Une personne représente la FNSEA; nous supposons que ses propos correspondent bien à l'opinion majoritaire de ce  syndicat d'exploitants agricoles.

A un moment, elle s'indigne de ce que la France, pour la protection de la nature en fasse plus que ses voisins. Elle explique notamment que vis-à-vis de telle directive environnementale européenne, tel pays ne l'applique qu'à 40% alors que nous-mêmes l'appliquerions à 60%; cette situation serait FNSEAment scandaleuse : pour être  plus compétitifs nous devons absolument nous aligner sur la turpitude des autres.

Tout se passe comme si au sein des puissantes organisations syndicales, dans l'esprit de beaucoup - hélas! - de leurs adhérents, l'enjeu écologique n'existait pas, comme si la crise écologique n'était qu'invention de poètes.

Ce déni est une calamité pour notre société.

 

27/08/2015

Changements climatiques: partie d'un tout

Dans "le Monde"daté des 23 et 24 Août récents, sous le titre "Comment changer notre rapport à la nature?", une interview de JC Ameisen, président d'un Comité d'éthique dont j'ignore par ailleurs l'intérêt. Stimulant. Bienvenu. L'interviewé écrit en particulier ceci, résumé de l'ensemble,me semble t-il :"Le changement climatique est une menace grave. Mais il n'est que l'un des nombreux symptômes des dégradations de l'environnement planétaires que causent nos modes de vie." Evidence pour la petite humanité des adhérents d'associations de protection de la nature, peut-être semi-ignorance de l'énorme reste du grand public. Alors 2 pages dans "Le Monde", parfait!

Grain de sel!

Les anatomies,physiologies, santé, douceur - relative - de vie, des humains des prochaines décennies vont trinquer fortement par effet de serre. Pour conjurer le sort, sans doute faut-il passer par ces grandes Conférences médiatiques, parfois électorales sur les bords et à débouchés uniquement verbaux. C'est que la tâche est dure. Tout étant décanté, il apparaît que le sort de nos petits-enfants nous indiffère. Le démontre notre acharnement à perpétuer quotidiennement des comportements que nous savons funestes.

Mais se déploie simultanément un ensemble de dégradations planétaires autres que celles du changement climatique. Un exemple cité par JC Ameisen: l'agriculture et l'élevage intensifs. Certes il faut manger et nous sommes très nombreux à avoir cette exigence élémentaire. Mais pas à n'importe quel prix. Pas à celui de la destruction des systèmes aquatiques. Pas à celui de l'altération des organismes  humains, des organismes du vivant par pesticides. Le peu qui a été fait fait, qui est fait en France est infiniment en-dessous des nécessités. Prenez la directive européenne sur l'eau, dite "directive eau";  elle donne des indications pour qu'en 2015!!, l'on arrête cette évolution  qui parait irréversible  de nos systèmes aquatiques en cloaques. Renseignez-vous sur ce qu'il en est, sur les faits, pas sur les discours, c'est à se flinguer. Mieux,je veux dire pire, ces "tigres en papier sont déjà de trop: professionnels et les politiques entendent bien faire sauter les quelques garde-fous encore debout sous alibi de compétitivité. Lisez à cet égard l'article du "Monde" daté du 26 Août:"Crise agricole, la FNSEA tente de reprendre la main"

Lutter pour limiter l'effet de serre tout en ouvrant pour accroître l'agriculture intensive, décidément l'avenir est glauque

04/08/2014

L'animal désanimalisé.

Mise en ligne sur www.ecologisme-ribotto.com du chapitre 7 de l'ensemble "POUR LA NATURE".

 

Ce chapitre est un rappel de la situation d'animaux que l'homme met sous sa coupe.

 

- Exploitation animale.

Il est bon de se repasser dans sa tête, de temps en temps, la liste de ces exploitations. On y redécouvre chaque fois cette guerre impitoyable que nous ne cessons de mener à l'encontre d'êtres sensibles; en particulier contre ceux que nous consommons.

- La cause animale secoue les sensibilités plus intensément, plus immédiatement que la cause écologique. Des indigné(e)s se regroupent selon divers types d'organisations, de la vénérable SPA à l'ALP (Front de libération de l'animal, FLA en France) accusé parfois de violences physiques sur les personnes.

 

La philosophie animale, l'éthique animale sont en plein essor en pays anglo-saxons. Nous nous attardons sur deux penseurs, pôles actuels, semble t-il, des réflexions actuelles. 

- P. SINGER, auteur de "La libération animale". Sa position : respecter les intérêts de l'animal. Quel est le droit essentiel d'un animal ? Ne pas souffrir.

Tom REGAN. Oeuvre de base: Le Droit des animaux" (1983, traduit tout récemment en français). Sa thèse (abusivement simplifiée ici): tout animal "sujet d'une vie" possède une valeur en soi, une "'valeur inhérente".

 

Nous proprosons ensuite une mini anthologie d'auteurs - littéraires surtout - de l'Antiquité à presque de nos jours, que la situation animale attristait, indignait. (1 à 2 phrases par citation).